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Carnet de Bord pendant la résidence C.L.E.A

La rencontre (extrait de la 27é heure artistique / 27 janvier 2016)

Février 2016/ Coeur d'Ostrevent

 

Depuis quelques années, passionnée de cinéma, je lis et vois des films. Je fais des créations de films documentaires, de fictions. Je fais des séries photographiques, des conférences.

Mon travail est projeté au cinéma, en galerie et je participe à des expositions collectives, j’anime des ateliers cinéma/photos avec des ados, des enfants en lien avec les musées. On me commande des films,…

Bref c’est comme avoir pleins de cordes, qui pour la résidence sont pour la première fois réunies sur un arc. Je me sens unie. Toutes les facettes de mon travail depuis 10ans sont enfin rassemblées et cohérentes. Je peux montrer mon travail et cocréer avec différents publics sur un territoire.

 

 

 

 

 

Un jolie début de résidence…

C’est ce que je dis depuis quelques semaines :

 

Un beau sillon se creuse pour y faire pousser des

« zestes artistiques » en toute liberté.

 

Dés la 27é heure je savais ce que je souhaitais comme axe pendant ma résidence et j’ai nommé mon désir :  

Des rencontres “réelles” entre :

 

l’artiste        enseignants             artiste           enfants       habitants          

   

                                                             art         territoire

 

pour construire ensemble des gestes artistiques.

Et puis se faire des surprises...

 

L’intitulé de la résidence “ le goût du partage et de la convivialité” a pris encore plus de sens et d'importance à mes yeux. D’autant plus après les évènements terribles de l’année dernière. Il y a une nécessité de se rencontrer avec nos différences. Et l’Art peut être un moyen de faire des ponts. Les artistes ce sont des regards posés sur le monde, avec des sensibilités différentes qui se nourrissent les unes les autres, se complètent ou parfois s’opposent.  

 

Durant la résidence, il est important à mes yeux que dés notre première rencontre entre corps enseignants, soignants, éducateurs, avec moi l’artiste, nous cherchions un moyen artistique et ludique pour débuter ensemble des recherche de gestes artistiques.  

Comment se présente-t-on aux enfants, aux familles, aux habitants…

Comment amène-t-on un projet avec une porte assez ouverte pour que les principaux acteurs puissent s’en saisir et que ce soit assez cadré pour ne pas se perdre totalement.

 

Avec les éducateurs, les enseignants, les habitants, on a commencé à semer.

Semer des petites pierres pour donner une direction aux divers projets.

Et puis dans un deuxième temps on a organisé avec les divers publics des moments d’échanges conviviaux et ludiques : des goûters, des échanges de films, des soirées pizzas, des visites de la ville, tant de chemins, d’entrées pour une rencontre avec du SENS. Le fond et la forme j’y tiens et pas que dans le résultat final mais dés nos premiers échanges.

 

 

Je suis très agréablement surprise de voir comment les gens qui s’impliquent dans ces projets ont vraiment le désir d’être là, de participer et sont à l’écoute. C’est doux et calme. On échange des idées. On cherche et puis tout d’un coup on se rencontre. Un mot, une idée, un geste anime le désir des uns et des autres. Moment magique et fragile. Qu’il faut prendre avec des gants et délicatement  le mettre au chaud pour pouvoir s’en servir comme « trampoline » . On va rebondir dessus et on va avancer ensemble sur des gestes artistiques. Faire des gestes pour donner à lire le fond de nos pensées puis laisser mijoter, laisser dériver, laisser expérimenter avec le corps, la caméra, le son, le montage…

 

Mais c’est ça, je vous en reparlerai plus tard...

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